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ça ronge par ici, mais personne ne dit rien. A cause
du foin de la bête, les vies humaines sont sacrifiées, des cases et des écoles sont
abandonnées, les populations sont en débandades, les conflits sont permanents
et meurtriers ; le village sort de l’unité administrative : les seuls
qui font la loi ici, ce sont les peuhls et leurs troupeaux de bœufs. Et
personne ne dit rien.
Les élus locaux avouent être sous
le choc, quant aux dégâts causés par la boulimie des bœufs et la menace que
représentent les peulhs dans leurs régions.
J’ai ouï dire que les maires
avouent leurs incapacités à gérer les crises liées à la transhumance et ils en
appel le pouvoir central au secours. Malheureusement, l’Etat central reste
sourd-muet ou fait de petites gesticulations anodines.
Les populations rudoyées,
appauvries et tuées par les peuls transhumants, constituent pourtant le bétail
électoral de ces politiciens qui, face aux cris de détresse des victimes, ont mis martel en tête.
Par les temps qui
courent le bétail électoral est choyé, le temps d’une saison, mais le bétail de
bœufs est un mal transhumant qui ronge plus qu’un asticot.
De Pobè, dans la
région du plateau jusqu’à Bonou, en passant par Adjohoun et Dèmè, dans la
vallée de l’Ouémé, sans oublier Gbèfadaho, dans Dangbo, Ouinhi et la région des
collines, le mal transhumant fait des morts et crée des dégâts collatéraux.
Face à ces scénari, dans lesquels les peuhls sont passés
maîtres, aucun communiqué officiel du ministère de l’intérieur, n’est sorti
pour dénoncer les agissements de ces guerriers transhumants qui sont souvent
armés pour se protéger contre d’éventuelles représailles des populations qu’ils
défient dare-dare.
Avant que le pire ne survienne, le gouvernement béninois doit
enfin réagir, au lieu de se murer dans
les quatre murs de la Marina, dans un silence
insolent, coupable et culpabilisant.
Les agriculteurs qui souffrent le
martyre et qui voient le fruit de leurs efforts partir d’une traite au passage
des troupeaux de bœufs crient à la complicité coupable entre les gouvernants et
les transhumants.
Les populations ont manifesté leur ras-le-bol, à Adjohoun, la
semaine dernière, avec l’appui des ‘’Zangbétos’’, appelés communément les
gardiens de la nuit, bloquant la RN4, la route nationale :
Missérété-Adjohoun-Bonou-Kpédékpo.
Si les soldats du camp militaire
de Gbada, qui descendent sur le terrain pour quelques actions sporadiques,
n’effraient pas les guerriers transhumants, alors l’éditorialiste, recommande
une solution de proximité pour vaincre temporairement, le mal transhumant,
devant la démission du gouvernement. Les populations en seraient soulagées.
En attendant qu’une solution
étatique soit trouvée, je prie les gardiens du couvent du fétiche ‘’Oro’’,
protecteur de l’environnement, entre autre, et les dignitaires du culte Zangbétos,
d’aller à la rescousse de ces populations attaquées, en plein jour, par le mal
transhumant.
Les peulhs rentrent par le Niger
voisin ou par le Burkina-Faso, empruntant les centaines de kilomètres de
couloirs de passage allant de Karimama au Nord-Est du pays jusqu’au Centre vers
la base vallée de l’Ouémé, sous le prétexte d’un accord sous-régional qui les y
autoriserait.
Mais alors, ces couloirs doivent-ils être des couloirs de
morts ?! Mieux que vont faire les élus du peuple et les gouvernants, à ces
sommets, baptisés pompeusement, sommets des chefs d’Etat de la CEDEAO ? La
question est posée à qui de droit.
Merci de votre attention !
Par Martin Aïhonnou
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