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| Trafiquants arrêtés à Porga (Nord Bénin) |
(10 présumés trafiquants pillent 31kg
d’ivoire issus de 6 éléphants)
Entre le 3 Octobre et le 11 Novembre
2016, les forces de sécurité publique et les structures spécialisées dans la
lutte contre la criminalité faunique ont prouvé qu’ils quadrillent le terrain
pour dire non au commerce de l’ivoire.
Les quatre arrestations en 6 semaines ont sans
doute donné la preuve que les fruits tiennent la promesse des fleurs s’agissant
de la protection des ressources naturelles. Pendant la période des arrestations
répétées, dix (10) présumés trafiquants ont été privés de liberté pour avoir
voulu commercialiser l’ivoire après avoir abattu les éléphants. De ces dix (10)
trafiquants, trente et un (31) kilogrammes d’ivoire ont été saisis.
Il faut le préciser, toutes ces
arrestations ont été faites avec l’appui technique du programme d’Appui à l’Application
des Lois sur la Faune et la Flore (AALF-Bénin). Pour rappel, le lundi 03 Octobre,
trois trafiquants ont été arrêtés avec 12,3 kilogrammes d’ivoire dans un hôtel
dans la zone de l’étoile rouge à Cotonou avec plus de trois (3) pointes
d’ivoire provenant de nos parcs nationaux au nord du pays.
Le samedi 22 du même mois, les éléments
de la brigade territoriale de Kandi en étroite collaboration avec la Direction
du parc W, ont interpelé deux présumés trafiquants avec deux défenses de 3,2
kilogrammes d’ivoire. Le Jeudi 27 octobre, c’était la troisième interpellation dans
ce mois. Les éléments des commissariats d’Aplahoué et d’Azovè ont arrêté trois
présumés trafiquants avec 2 kilogrammes d’ivoire à Aplahoué.
Le vendredi 11 Novembre 2016 à Porga,
vers la frontière Bénino-Burkinabé. Il y a eu une opération pilotée par les
éléments du commissariat de Natitingou. Là encore deux présumés trafiquants ont
été arrêtés avec deux grosses pointes pesant 13,5 kg. Les butins pris chez les
trafiquants après ces quatre opérations, prouvent que six (6) éléphants ont été
abattus et leurs trophées arrachés.
A cette allure, les ressources
naturelles vont complètement disparaitre dans les années à venir. Le
gouvernement accentue la lutte pour les préserver. Aussi la loi n°2002-16 du 18
Octobre 2004 portant régime de la faune en République du Bénin interdit le
trafic de l’ivoire. L’éléphant étant une espèce intégralement protégée, des
articles de cette loi prévoit des sanctions dès la justice va prouver la
culpabilité des présumés trafiquants.
Ils risquent de payer une amende entre
100.000 F et 800.000 F et un emprisonnement entre 3 mois et 5 ans. Le gouvernement, les forces
de sécurité publique et les structures spécialisées jouent leur rôle. Il faut
que la justice à qui revient le dernier mot accompagne le mouvement par des
décisions vraiment dissuasives pour la préservation des ressources naturelles.
Article
envoyé par Patrice SOGLO
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